Après avoir revu un film que j'avais déjà vu il y a quelques années et dont je ne citerai pas le nom, j'ai eu envie d'y consacrer un article. Non pas sur le film en lui-même
mais plutôt sur le thème autour duquel se crée l'intrigue.
Pour mieux visualiser le contexte, un résumé du film s'impose. La Mort sourit un jour à un inconnu qui décide de nettoyer le monde, de le purger de ses criminels et ce
jusqu'à... ah non, ne pas raconter la fin >< En résumé du résumé, on
peut avancer l'idée qu'assassiner un assassin ne relève pas du crime. J'entends déjà les "non à la peine de mort", "qui sommes-nous pour décider de qui doit vivre ou mourir?". On pourrait citer
tout et n'importe quoi, de " [...] est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts" du Credo, à "nombreux son les vivants qui mériteraient la
mort et les morts qui mériteraient la vie" de ce bon vieux Gandalf.
Le thême de cet article est donc : la justice !
La dernière phrase du précédent paragraphe souligne exactement l'état d'esprit de notre inconnu à qui sourit la Mort (en général on dit plutôt "à qui sourit la chance" mais on n'a que ce que l'on
mérite)
J'enchâine donc avec la méritocratie.
(quelle transition!!!)
Petite définition avant d'en revenir à notre inconnu :
Méritocratie : n.f. : système de gouvernance ou d'organisation dans lequelles postes et responsabilités ses asignés aux individus ayant démontré leur intelligence et leurs aptitudes.
Elle tend à hiérarchiser et à
promouvoir les individus dans la société en fonction de leur mérite et non d'une origine sociale, de la richesse ou des relations individuelles.
Opposable à l'aristocratie en somme.
Et je rajouterais que l'inverse devrait être sous-entendu. A savoir que les individus ayant démontré leur démérite et leurs aptitudes à faire "le Mal", sont supposés en payer
les conséquences.
La façon de penser de notre fameux inconnu se base donc sur le fait que trop souvent justice n'est pas rendue, ou mal. Et que par conséquent, l'idée de méritocratie bat de
l'aile. Il entreprend donc de faire justice lui-même. (cf l'article Momo et Juju)
Arrétons-nous là pour ce qui est du film.
L'idée de méritocratie (qui est en vigueur dans toute démocratie je présume) renvoie au fait que chacun a ce qu'il mérite -ou du moins n'obtient pas ce qu'il ne mérite pas.
Parmi une infinité d'exemples, on peut dire que diplômes = travail et revenus élevés / entraînement = réussite / et dans le cas présent, crime = justice rendue.
Néanmoins, il semblerait que la méritocratie ne soit que théorique. Certains comme Agnès Van Zanten vont même jusqu'à déclarer qu' "il est évident que la méritocratie n'a
jamais existé ni en France, ni dans d'autres contextes nationaux".
Voilà qui est déjà plus réaliste. On ne vit pas encore au payx des bisounours.
Il y a en effet -restons dans le cadre de la justice- bon nombre de "dérives" permettant d'échapper à un jugement ou d'obtenir des remises de peines etc. Donnons une simple
date : 1981. Abolition de la peine capitale en France. Bien? Pas bien? Je ne tiens pas spécialement à réouvrir le débat. Et pourtant, on constate régulièrement dans les médias que des individus
ayant déjà un casier judiciaire plus que chargé commettent à nouveau un crime. Direction la prison ne passez pas par la case
départ et quelques années plus tard, tiens? Un nouveau crime. Retour en prison. Résultat? Logés, blanchis etc. Coût pour la société? En moyenne 60€ quotidiens. Alors honnêtement, la
peine capitale pour les récidiviste et même les "simples" assasins, serait-ce un véritable crime? C'est une façon un peu simpliste mais doit-on avoir des scrupules envers ceux qui n'en ont aucun?
On va me dire qu' "il faut se montrer au dessus de cela et ne pas s'abaisser au même niveau". Mais on n'a pas tous une âme de Gandhi. Il y a un moment où la prison ne suffit pas. Les "bons
sentiments" ne suffisent pas et ne font bien souvent pas avancer les choses.
Ca me rappelle une phrase de Wilde : "la vie est un théâtre où les rôles sont mal distribués". Je m'éloigne quelque peu et pourtant c'est tout à fait cela. Combien de
personnes sont respectables sans pourtant être respectées? Ce n'est là qu'un exemple mais qui parlera pour tout autre. La vie est tout sauf objective et de ce fait, la méritocratie reste
subjective.
Bon, j'ai bien plus meublé cet article que je ne le pensais au départ alors je m'arrête là avant de m'éloigner encore davantage. Je renvoie les plus curieux à regarder le film
Death Note.
(arf j'étais sûr que j'allais finir par le citer...)